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Seabiscuit VS War Admiral: Le match du siècle ...
Enfin, une date est fixée pour le match entre Seabiscuit et War Adimiral ! Il aura lieu le 1er novembre en 1938 sur l'hippodrome de Pimlico, à Baltimore (d'où son nom : "The Pimlico Special"). Les médias ne tardent pas à considérer cette rencontre comme "le match du siècle". C'est en effet le Ali-Frazier des courses hippiques : jamais une course n'aura suscité un tel engouement, et peu d'événements sportifs pourront jamais se prévaloir d'une telle fièvre populaire. Venues des quatre coins du pays, 40 000 personnes se pressent à Pimlico, tandis que 40 millions d'Américains suivent l'événement à la radio, un score inouï pour l'époque. Sur le papier, War Admiral est le grand favori. Son aptitude à prendre des départs fulgurants doit avoir raison de la longue accélération typique de son rival. Mais le rusé Tom Smith a fait subir un entraînement spécial à son protégé en l'habituant à bondir dès qu'il entend une cloche. Au son de la cloche qui annonce le départ de la course, Seabiscuit prend immédiatement le meilleur sur son adversaire, le laisse revenir un peu à mi-parcours, puis repart de plus belle pour s'imposer par quatre longueurs. Partout, c'est la stupéfaction : le « match du siècle » est remporté par l'outsider. Suite à cet exploit retentissant, Seabiscuit est naturellement sacré cheval de l'année.
[Source texte: Wikipédia ; Source image: Google image]
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WAR ADMIRAL
"War Admiral (1934-1959) est un cheval de course pur-sang américain. L'un des plus grands champions de l'histoire des courses, il restera à jamais dans la mémoire collective comme le rival du célèbre Seabiscuit."
Fils de la légende du turf américain Man O'War, War Admiral est né à Lexington dans le Kentucky. Propriété de Samuel D. Riddle, entraîné par George Conway et monté par Charles Kurtsinger, il fit partie des meilleurs éléments de sa génération à deux ans, mais c'est l'année suivante qu'il se révèle quasi-invincible, s'installant au sommet de la hiérarchie. Surnommé The Admiral ou The Mighty Atom, ce petit cheval à la robe très foncée demeure invaincu à trois ans, enchaînant les victoires avec la même facilité, et devient le quatrième cheval de l'histoire à s'octroyer la Triple Couronne. Il est naturellement sacré meilleur 3 ans et cheval de l'année 1937.
Resté à l'entraînement à quatre ans, War Admiral poursuit sa moisson de succès. Mais de l'autre côté du pays, sur la côte Ouest, un autre phénomène retient l'attention : Seabiscuit, une sorte de Cendrillon du turf dont les exploits lui valent une grande popularité. Le public réclame une confrontation entre les deux cracks, qui sera sans cesse ajournée pour se tenir, enfin, le 1ernovembre 1938. Ce sera le "match du siècle", où War Admiral, pourtant grand favori, devra s'avouer vaincu face à la pugnacité de son aîné. Cette défaite ne sonne pas le glas de sa carrière : il renoue avec le succès de sa sortie suivante, puis effectue une rentrée victorieuse en 1939. Mais ce sera sa dernière apparition, puisqu'une grave blessure l'oblige à une retraite anticipée, après 21 victoires en 26 courses. Devenu étalon, War Admiral brillera encore dans cet exercice, devenant tête de liste des étalons américans en 1945. Il produira beaucoup de bons deux ans et de nombreuses poulinières qui ont sur perpétuer son sang au stud-book (il fut deux fois tête de liste des pères de mères en 1962 et 1964). Intégré au Hall Of Fame des courses américaines en 1958, War Admiral est classé 13e sur la liste des 100 meilleurs chevaux de sport hippique américan du dixième siècle établi par le magazineBlood-Horse.
[Source texte: Wikipédia ; Source image: Google image]
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MAN O WAR
"Man O War (1917-1947) est l'un des chevaux de course les plus célèbres du dixième siècle dans les courses de plat. Né à Lexington, dans le Kentucky, issu de Fair Play, un étalon important, et de Mahubah (par Rock Sand), il est souvent considéré comme le meilleur cheval de l'histoire des courses américaines."
Carrière de courses ...
Élevé dans le Kentucky par August Belmont Jr. (dont le père donna son nom aux Belmont Stakes), Man O'War fut nommé ainsi par la femme de ce dernier, en hommage à son mari parti sur le front français durant la première guerre mondiale. En 1918, Belmont décide de vendre son élevage, et le yearling passe sur le ring à Saratoga, où Samuel D. Riddle l’acquiert pour 5 000 dollars. Le poulain est envoyé à Glen Riddle Farm, dans le Maryland. Entraîné par Louis Feustel, Man o'War fait d’impressionnant débuts en juin 1919 à Belmont Park, s’imposant par six longueurs, puis enchaîne par une victoire écrasante dans les Keene Memorial Stakes. Cette année-là, le cheval allait connaître la seule et unique défaite de sa carrière, dans les Sanford Memorial Stakes. Elle s’explique aisément : à l’époque, le départ était donné à l’élastique, et la course démarra alors que le cheval, complètement à l’arrêt, tournait le dos à la piste. Parti loin derrière le peloton, il fut en outre particulièrement mal monté par son jockey paniqué par ce départ catastrophique. Trop pressé de revenir près de la tête, Loftus donna un parcours exécrable au champion, qui termina malgré tout très fort à une demi-longueur du vainqueur, un certain Upset, passé à la postérité pour ce fait d’armes - l’expression « upset » désignant parfois, en sport, le fait qu’un favori soit battu par un outsider à la surprise générale. À la fin de son année de 2 ans, Man O'War, surnommé "Big Red", était néanmoins l’incontestable leader de sa génération, ayant remporté neuf de ses dix courses. En 1920, Johnny Loftus se vit refuser le renouvellement de sa licence de jockey. Il fut remplacé sur la selle de Man o'War par Clarence Kummer. Louis Feustel refusa d’engager son prodige dans le Kentucky Derby, estimant prématuré de faire courir au mois de mai un 3 ans sur les 2 000 mètres de Churchill Downs. En outre, son propriétaire n'aimait pas courir dans le Kentucky. En revanche, Big Red remporta les Preakness Stakes (sur 1 800 m à l’époque) puis les Belmont Stakes (sur 2 300 m à l’époque), et ce par vingt longueurs, en pulvérisant le record de la course en 2'14"20. Il enrichit son palmarès en accumulant les victoires notamment dans les Dwyer Stakes, les Travers Stakes, le Stuyvesant Handicap, la Jockey Club Gold Cup. Invincible, il faisait fuir la concurrence, si bien qu’il n’eut aucun adversaire déclaré à la veille des Lawrence Realization Stakes, jusqu’à ce que le valeureux Hoodwink, réputé pour être l’un des meilleurs chevaux du pays, relève le gant. Man o'War le devança de 100 longueurs (certains disent plus), soit le plus grand écart jamais enregistré dans l’histoire des courses. Le phénomène boucla ses 2 600 m en 2'40"80, un record qui tient toujours sur l’hippodrome d’Aqueduct. Man O’War fit ses adieux à Windsor, au Canada, dans la Kenilworth Park Gold Cup, qui fut la première course hippique entièrement filmée de l’histoire. Le crack était opposé au champion Sir Barton, le premier vainqueur de ce qui allait devenir la triple couronne américan. Man O'War s’imposa au ralenti, avec sept longueurs d’avance.
Honneurs et récompenses ...
Vainqueur de 20 de ses 21 sorties, Man o'War a établi trois records du monde, deux records américains, et trois records d’hippodrome. Admis en 1957 au Hall Of Fame, il occupe le premier rang du classement des 100 meilleurs chevaux des courses américaines au dixième siècle établi par le magazine Blood-Horse. Une grande course qui se déroule à New York, les Man O'War Stakes, le célèbre chaque année, et plusieurs rues portent son nom. À l'occasion de son 21e anniversaire, une émission fut diffusée à l'échelle nationale depuis Faraway Farm. Plusieurs ouvrages lui sont consacrés : édité en 1950, Man o'War, signé par Page Cooper et le célèbre journaliste sportif Roger Treat, est un classique du genre. Walter Farley, l’auteur de la célèbre série L'Étalon noir, publia une autre biographie. La dernière en date, écrite par Dorothy Ours, s’intitule Man o' War : A Legend Like Lightning (2006). Man o'War apparait dans La fille de Négofol (Kentucky Pride), film muet réalisé en 1925 par John Ford.
[Source texte: Wikipédia ; Source image: Google image]
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RUFFIAN
"Ruffian (17 avril 1972 – 7 juillet 1975) est une jument américaine considérée comme l'un des meilleurs chevaux de courses américaines au XXe siècle."
Carrière ...
Née à Claiborne Farm dans le Kentucky, Ruffian a été élevée par Stuart S. Janney Jr. et Barbara Phipps Janney puis entrainée par Frank Y. Whiteley Jr dès ses débuts. Elle a reçu le surnom de "Reine des Pouliches" après s'être vue décerner le titre de Meilleure pouliche de 2 ans aux États-Unis en 1974, remporté la triple courinne des pouliches en 1975, et avoir été sacrée à titre posthume meilleure pouliche de 3 ans, la même année. Lucien Laurin, l'entraineur de Secretariat a déclaré à la presse qu'elle était "peut-être meilleure que Secretariat". Ruffian est resté invaincue en 10 courses sur des distances allant de 1000 à 2400 mètres, avec une marge moyenne de 8 longueurs sur ses adversaires en prenant la tête très tôt. Sa onzième et dernière course se déroula à Belmont Park, le 6 juillet 1975. Elle devait affronter le lauréat du Kentucky Derby, Foolish Pleasure lors d'une course spécialement créée pour eux. Devant 50 000 spectateurs et 18 millions de téléspectateurs, Ruffian pris l'avantage comme à son habitude, mais se brisa les deux os sésamoïde de son antérieur droit. Son jockey, Jacinto Vasquez, eut beaucoup de mal à l'arrêter car la pouliche continuait malgré tout son effort. Immédiatement opérée durant trois heures, et après que l'anesthésie se fut estompée, la pouliche eut un réveil agité et brisa son plâtre, aggravant sa blessure, si bien que l'équipe médicale n'eut d'autre choix que de l'euthanasier. Ruffian, fut enterrée sur l'hippodrome de Belmont Park, le bout de son nez dirigé vers la ligne d'arrivée. Sa mort suscita une vive réaction du public et créa une polémique sur la santé des pur-sang, et l'influence de la consanguinité, notamment le sang de l'omniprésent Native Dancer.
Ses victoires ...
Onze courses, Dix victoires
Gains: $ 313'428
Victoires: Astoria Stakes (1974), Spinaway Stakes (1974), Sorority Stakes (1974), Acorn Stakes (1975), Mother Goose Stakes (1975), Coaching Club American Oaks (1975), Filly Triple Crown (1975)
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SECRETARIAT
"Secretariat (30 mars 1970 – 4 octobre 1989) est un cheval de course pur-sang anglais, né de Bold Ruler et Somethingroyal, par Princequillo. Né au haras "The Meadow", à Doswell en Virgine, il est considéré comme l'un des plus grands champions de l'histoire des courses. Le destin de Secretariat est en partie lié à une histoire de pile ou face. Ogden Phipps et Penny Chenery, éleveurs, concluent un arrangement pour se partager les poulains issus de leurs poulinières et de l'étalon Bold Ruler : le vainqueur du toss pourra choisir le poulain qu'il veut, tandis que le perdant gardera les deux autres. C'est ainsi que les Chenery, malheureux à pile ou face, deviendront des propriétaire comblés, puisqu'ils récupèrent un foal et un poulain à naître au printemps suivant : celui-ci se nommera Secretariat."
Carrière de courses ...
À deux ans:
Entraîné par le Québécois Lucien Laurin, monté par Paul Feliciano sous les couleurs de The Meadow, Secretariat fait ses débuts sur l'hippodrome d'Aqueduct, dans le Queens, en juillet 1972. Il termine 4e, mais commence à faire parler de lui dès la sortie suivante. Il enchaîne alors cinq victoires d'affilée, grimpant très vite les échelons qui le mènent au sommet de sa génération. Les Sanford Stakes tombent dans son escarcelle, puis les Hopeful Stakes et les Futurity Stakes. Dans les Champagne Stakes, il s'impose encore, mais gêne son dauphin, Stop the Music, au profit duquel il est rétrogradé à la seconde place. Il remet les pendules à l'heure dès sa sortie suivante, dans les Laurel Futurity Stakes, où il inflige 8 longueurs à son malheureux rival. Une dernière victoire dans les Garden State Futurity Stakes, et il en termine de sa première campagne avec un bilan de 7 victoires en 9 courses, et surtout un titre de cheval de l'année aux États-Unis, fait rarissime pour un 2 ans, puisqu'on ne relève que sept cas similaires depuis 1897 et la création de cette distinction.
À trois ans:
En 1973, Secretariat est bien sûr le grand favori de la triple couronne. Il entame sa préparation par deux victoires, et s'offre le record de la piste d'Aqueduct en parcourant le mile en 1'33"40 après avoir mené toute la course, pour la première fois de sa carrière. Lors des Wood Memorial Stakes, il est une nouvelle fois dépossédé de sa victoire sur tapis vert en raison d'une bousculade, étant finalement classé 3e derrière son compagnon d'écurie Angle Light et Sham. Malgré cette péripétie, il est le grand favori du Kentucky Berdy. 135 000 personnes viennent acclamer le phénomène à Churchill Downs. Pour sa première sortie sur2 000 m, Secretariat ne déçoit pas : il l'emporte par deux longueurs et demi devant Sham et Our Native, et surtout, avec un chrono de 1'59"40, il devient le premier cheval à descendre sous la barre des 2 minutes sur 2 000 m. 37 ans plus tard, il est toujours détenteur du record de la plus grande course américaine. Après sa victoire dans le "Run for Roses", les Preakness Stakes sont une formalité. Mais Secretariat fait mieux que s'acquitter de sa tâche (victoire par deux longueurs et demi devant les duettistes Sham et Our Native), en établissant là encore un temps exceptionnel, 1'53"40 sur 1 900 m. En passe de remporter la triple couronne, Secretariat est déjà une star nationale. Il est le premier cheval à faire la couverture de Time Magazine, Nwesweek, et Sports Illustrated la même semaine. À Belmont Park, pour les Belmont Stakes, troisième et ultime étape de la triple couronne, 67 000 personnes sont venus voir le poulain entrer définitivement dans la légende. Ils vont assister à l'un des plus mémorables événements de l'histoire des courses. Seuls quatre chevaux osent défier le crack, dont le vaillant Sham. Celui-ci s'élance en tête, mais se perdra en route. Car Secretariat réalise une performance extraordinaire : immédiatement aux avant-postes, il l'emporte sans se préoccuper de la concurrence, qu'il relègue dans le lointain, et termine avec un avance ahurissante de 31 longueurs. Inimaginable à l'ère des courses modernes, cet écart, du jamais vu depuis le mythique Count Fleet (lauréat de la même course par 25 longueurs en 1943), constitue un record qui ne sera sans doute jamais battu. Ce n'est pas tout : Secretariat survole la course en 2'24"00, soit deux secondes plus vite que l'ancien temps de référence. Ce record du monde, sur piste en sable, tient toujours aujourd'hui.
Fin de carrière ...
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